Figure-vous que chaque année, plus de 500 000 femmes en France entrent en ménopause, souvent accompagnée de symptômes inconfortables. Mais une nouvelle prometteuse vient d’arriver : un traitement non hormonal contre les bouffées de chaleur pourrait bientôt débarquer en Europe. De quoi changer la donne, non?
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Une alternative qui fait souffler un vent frais sur la ménopause
La ménopause. Ce mot qui résonne comme une étape inévitable dans la vie des femmes. Pas vraiment une maladie, plutôt un passage obligé. J’ai rencontré Sophie, 52 ans, qui m’a confié: « Les bouffées de chaleur? C’est comme si quelqu’un allumait un four à l’intérieur de moi sans prévenir. En pleine réunion, c’est… comment dire… gênant. »
Et elle n’est pas seule! 9 femmes sur 10 entre 50 et 60 ans connaissent au moins un symptôme lié à cette transition. Ces manifestations physiologiques peuvent sérieusement impacter leur qualité de vie.
Veozah: le nouveau venu qui fait parler de lui
En 2023, un petit coup de tonnerre a résonné dans le monde médical américain. La FDA (l’équivalent de notre Agence du médicament) a approuvé Veozah, un traitement non hormonal contre les bouffées de chaleur et les sueurs nocturnes.
Son principe actif, le fézolinétant, agit différemment des traitements classiques. Au lieu de remplacer les hormones manquantes, il bloque certains récepteurs dans le cerveau. Malin, non?
Les essais cliniques sont plutôt encourageants. Bon, soyons honnêtes, il ne fait pas disparaître complètement les bouffées de chaleur comme le ferait un traitement hormonal. Mais contrairement à ce dernier, il n’augmenterait pas les risques de cancer du sein, de phlébite ou d’accidents cardiovasculaires. Un compromis qui pourrait séduire de nombreuses femmes réticentes aux hormones de substitution.
Type de traitement | Efficacité contre les bouffées | Risques potentiels | Disponibilité en Europe |
---|---|---|---|
Hormonal (THS) | Très élevée | Cancer du sein, phlébite, accidents cardiovasculaires (surtout après 60 ans) | Disponible (remboursement partiel) |
Veozah (fézolinétant) | Modérée à bonne | Limités selon les études actuelles | En attente d’approbation |
Phytothérapie | Variable | Généralement faibles | Disponible (non remboursé) |
La ménopause: entre tabou qui s’efface et prise en charge qui stagne
Les temps changent. Doucement. La ménopause fait son entrée dans les conversations, les spectacles, les podcasts. Des célébrités en parlent ouvertement. C’est un début.
Mais côté prise en charge, c’est encore le désert. Les traitements hormonaux ne sont remboursés qu’à 30% ou 65% selon les cas. Et beaucoup de femmes affrontent encore seules cette période.
J’ai discuté avec le Dr Martin, gynécologue: « Certaines patientes arrivent épuisées après des mois d’insomnie et de bouffées de chaleur. Elles ont attendu, pensant que ‘c’est normal, ça va passer’. Mais pourquoi souffrir quand des solutions existent? »
C’est vrai, pourquoi? La peur des traitements hormonaux? Le manque d’information? Un peu des deux, sans doute. Les médecins ne sont pas toujours bien formés sur le sujet, et les femmes pas assez informées.
Vers une meilleure reconnaissance de cette étape de vie
La ménopause dure en moyenne quatre ans. Quatre ans! Imaginez vivre quatre ans avec des bouffées de chaleur, des insomnies, des sautes d’humeur… C’est long, très long.
Un nouveau traitement comme Veozah pourrait offrir une alternative bienvenue. Reste à savoir quand l’Agence européenne des médicaments donnera son feu vert. Et surtout, si ce traitement sera accessible financièrement.
En attendant, certaines entreprises commencent à prendre conscience du problème. J’ai rencontré Emmanuelle, DRH dans une grande entreprise: « Nous avons mis en place des aménagements pour nos employées en périménopause: télétravail facilité les jours difficiles, ventilateurs de bureau, formation des managers… Ce n’est pas grand-chose, mais c’est un début. »
C’est peut-être là que réside la solution: une approche globale, médicale mais aussi sociale, de cette transition.
Un horizon qui s’éclaircit?
Alors, ce traitement non-hormonal, miracle ou simple avancée? Probablement entre les deux. Une option supplémentaire dans l’arsenal thérapeutique, qui pourrait convenir à certaines femmes mais pas à toutes.
Et vous, comment voyez-vous l’avenir de la prise en charge de la ménopause? Une chose est sûre: plus nous en parlerons, moins le sujet restera tabou. Et c’est déjà une victoire en soi, vous ne trouvez pas?